Scout en Bourse
La digitalisation des Assemblées Générales pour une plus grande participation des petits actionnaire
Dernière mise à jour : 2 juil.

Alors que l’Investissement Socialement Responsable (ISR) gagne du terrain chez les investisseurs particuliers, on peut identifier un changement de comportement des investisseurs et une volonté grandissante des épargnants pour participer aux Assemblées Générales (AG) et aux décisions des entreprises dont ils sont actionnaires.
Les nouveaux comportements des investisseurs et leur engagement
Il y a une trentaine d’années, on pouvait qualifier un investisseur de « bon père de famille » quand il gérait ses capitaux en bourse de façon prudente avec un risque modéré. C’était en quelque sorte le modèle typique de l’investisseur le plus répandu dans la population, celui d’un investisseur cherchant à faire fructifier son capital sans trop de risque et de stress, et attendant le paiement régulier de dividendes par exemple.
Au fil des crises et en raison de l’importance grandissante des problématiques liées au réchauffement climatique par exemple, les choses ont changé au cours des dernières décennies puisqu’on ne parle plus seulement de rendement et de dividendes, mais aussi d’Investissement Socialement Responsable.
L’activisme grandissant chez les actionnaires
Comme expliqué, l’ISR et le respect des critères ESG sont des facteurs de plus en plus importants dans les prises de décisions des investisseurs. Bien sûr, le rendement sur le capital investi reste un point crucial, mais de nombreux investisseurs refusent d’investir dans les sociétés qui ont de mauvaises pratiques sociales et environnementales.
Une autre façon d’investir de façon socialement responsable est de voter lors des Assemblées Générales (AG) des actionnaires des entreprises dans lesquelles on est investi, afin d’influencer les décisions pour qu’elles soient dans le respect des bonnes pratiques sociales et environnementales.
Évidemment, toutes les décisions ne sont pas soumises aux votes lors d’Assemblées Générales, mais quand c’est possible, de plus en plus d’investisseurs estiment que leur devoir de citoyen responsable consiste à prendre part aux décisions.
Il s’agit d’un changement de point de vue radical, quand on sait que les investisseurs engagés du passé étaient plutôt engagés à ce que l’entreprise verse davantage de dividendes ou prennent des décisions visant à augmenter les revenus de la société.
Les Assemblées Générales étaient aussi organisées de façon à flatter les investisseurs avec la présence de cocktails et de buffets. En 2022, le décor a radicalement changé et les dépenses excessives ne sont plus vues d’un bon œil.
La principale problématique pour les petits investisseurs souhaitant s’impliquer dans les décisions des entreprises dont ils sont actionnaires est notamment la complexité qu’il peut y avoir pour se rendre aux AG, souvent organisées à Paris pour les sociétés françaises, et parfois beaucoup plus loin pour les sociétés étrangères.
La digitalisation des Assemblées Générales pour les actionnaires
Alors que les choses avaient du mal à évoluer, la majorité des sociétés cotées en bourse ont été contraintes, pendant la crise du Covid-19, d’organiser des Assemblées Générales sous forme de visioconférence.
Comme l’expression le dit, il s’agit d’un mal pour un bien.
En effet, les visioconférences lors des périodes de confinement durant l’épidémie de Covid ont permis de démocratiser l’organisation d’assemblée des actionnaires sous format digital.
Les entreprises ont rapidement compris que ce nouveau format était plus facile à organiser et surtout nettement moins coûteux, et les actionnaires y ont vu la possibilité de pouvoir participer aux AG plus facilement.
Que ce soit au niveau des investisseurs, comme au niveau de l’entreprise, on peut constater que de nombreux avantages existent à digitaliser les Assemblées Générales des actionnaires, ou du moins, à organiser des versions hybrides.
La transparence apportée par un modèle hybride d’Assemblée Générale digital et présentiel
Pour une société cotée, choisir d’organiser une AG virtuel (ou hybride) est un moyen pour augmenter la portée du message de l’entreprise.
En effet, c’est un moyen simple et rapide de donner accès à l’événement et de le rendre plus transparent pour les plus petits investisseurs qui n’ont pas forcément les moyens de se déplacer facilement.
D’un autre côté, avec une population d’investisseurs de plus en plus jeune, c’est important pour une entreprise de s’adapter aux moyens de communication des plus jeunes qui ont une plus grande facilité à suivre des événements en ligne.
Pour conclure, organiser des Assemblées Générales des actionnaires sur un modèle hybride d’Assemblée Générale digital et présentiel est aussi un moyen d’apporter encore plus de transparence dans un univers qui est parfois décrit comme fermé.
Nous retiendrons surtout de cette avancée technologique que, comme beaucoup d’autres, elle permet la démocratisation et l’accessibilité à un plus grand nombre de ce qui était parfois réservé auparavant qu’à une mince partie de la population.
Il est de nos jours plus facile que jamais d’investir en Bourse, il est donc parfaitement normal qu’il soit de plus en plus facile d’assister à une Assemblée Générale des actionnaires et de participer aux décisions les plus importantes des entreprises via la digitalisation des Assemblées Générales.
La digitalisation des Assemblées Générales pour les actionnaires est née !