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Les gestionnaires de fonds ont du mal à faire la différence.

Pas facile de faire le tri dans le monde de l’investissement socialement responsable.



Alors que l'investissement durable est en plein « boom », il devient plus important que jamais pour les entreprises de surveiller de près leur notation en terme d’impact environnemental et social. Les sociétés qui obtiennent des scores élevés sur ces critères peuvent s'attendre à un intérêt accru des investisseurs et plus particulièrement des gestionnaires d’actifs qui privilégient les actions "vertes". C’est aussi un moyen pour une entreprise d’attirer des fonds passivement. Effectivement, l’action d'une entreprise peut ainsi être rajoutée dans un fonds indiciels ESG*, lesquels sont en nombre croissant. Pourtant, les résultats d'une entreprise en terme d'implication sociale et environnementale peuvent varier énormément en fonction de l'organisme qui attribue la note ESG*.


Les régulateurs en Europe commencent à étudier sérieusement comment ils pourraient fixer des normes plus rigoureuses pour éliminer le potentiel de « blanchiment écologique ». La Commission européenne examine actuellement la question et cherche à obtenir des commentaires sur la manière dont elle pourrait améliorer la surveillance des notations ESG*. Les entreprises qui certifient des informations sur ces critères ont besoin d'un enregistrement et d'une surveillance solides pour empêcher le « blanchiment écologique » (greenwashing), a déclaré Steven Maijoor, président de la Commission européenne.


*ESG = Investissement socialement responsable.



En Février 2020, l’ESMA a annoncé : "Personnellement, je pense que, lorsque les notations ESG sont utilisées à des fins d'investissement, les agences de notation devraient être réglementées et supervisées de manière appropriée par les autorités du secteur public". Les investisseurs ne sont pas en mesure de "comparer efficacement les investissements qui sont commercialisés comme durables, contribuant ainsi au risque de blanchiment écologique" a-t-il ajouté.


En effet, les notations ESG pour une seule et même entreprise peuvent souvent être très différentes.

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont découvert que lorsque différentes agences de notation classent la même entreprise en terme d’engagements éthiques, leurs scores ne concordent que dans 60% des cas environ. Prenez Tesla, par exemple. Le constructeur automobile électrique est classé dans le 10% des entreprises les moins responsables par une agence de notation mais reçoit la note «A» de la part d’une autre agence de notation. Les investisseurs faisant ce constat font face à un casse-tête pas possible. A l'inverse, de nombreuses personnes impliquées au développement de l'investissement durable soutiennent que ce type d'accès à une variété d'opinions provenant de différents experts peut être une bonne chose et aider à prendre des décisions mieux informées.


Dans le cas de Tesla, la différence se résume à la manière dont la première agence de notation intègre les droits des travailleurs dans la note de Tesla … alors que la deuxième agence accorde plus d'importance à l'impact environnemental de l'entreprise.


Le plus gros problème consiste à établir une confiance totale dans les notations, qui sont souvent de qualité variable.



  1. Faut-il donc créer un organisme de régulation qui va surveiller les agences de notation ESG ?

  2. Faut-il créer un organisme public qui attribue les notations ESG ?

  3. ou faut-il laisser les choses ainsi, offrant aux investissements différentes notations sur la base de différents critères et jugements...


Je vous laisse commenter et donner votre avis.



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